Relâche
Ballet instantanéiste en deux actes
et un entr'acte cinématographique et la queue du chien
Conception 1924 Francis Picabia - Musique Erik Satie - Chorégraphie Jean Börlin - Film "Entr'acte" René Clair - Scénographie 1924 Francis Picabia - Costumes 1924 Jacques Doucet et Francis Picabia
Relâche est un ballet de 1924 de Francis Picabia avec une musique d'Erik Satie.
Le nom était considéré comme un canular dadaïste, car relâcher est le mot français utilisé sur les affiches pour indiquer l'annulation d'un spectacle ou la fermeture d'un théâtre. Picabia a chargé le réalisateur René Clair de créer un entracte cinématographique pour le ballet. Le film s'appelait...Entr'acte.
Chorégraphie (reprise 2014) Petter Jacobsson et Thomas Caley - Recherche historique Petter Jacobsson et Thomas Caley -Dramaturgie et recherche historique Christophe Wavelet - Scénographie Annie Tolleter - Lumières Eric Wurtz - Recherches historiques sur les années 1920 Carole Boulbès - Costumes Atelier costumes du CCN - Ballet de Lorraine Avec la participation des élèves de la section broderie du Lycée Lapie de Lunéville
"Apportez des lunettes noires et de quoi vous boucher les oreilles", avertissait un encart publicitaire paru dans une livraison de la célèbre revue d’avant-garde 391. Avec l’humour insolent qui caractérise ses auteurs, le ballet est intitulé Relâche. Ce ballet instantanéiste en deux actes et un entr’acte cinématographique sont une commande de l’imprésario et mécène Rolf de Maré, le Diaghilev scandinave. Son principal maître d’œuvre, Francis Picabia, figure majeure du mouvement Dada et complice de longue date de Marcel Duchamp. Son complice est Erik Satie, pianiste du légendaire cabaret Montmartrois le Chat noir. C’est lui qui, un an avant sa mort et avec une intrépidité intacte, en assure la réalisation musicale et Jean Börlin en conçoit la chorégraphie.
Quant au jeune René Clair, futur auteur d’À nous la liberté, il porte à l’écran un scénario conçu pour l’occasion par Picabia. Voici Entr’acte, l’un des tout premiers films surréalistes. Enchâssé dans le spectacle, sa projection elle aussi fait sensation. Car c’est bien la première fois qu’un spectacle destiné à la scène fait ainsi dialoguer le cinéma avec la danse, les arts visuels et la musique. Pour mieux confier au public le soin d’en résoudre l’énigme