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Je te veux

L'origine de "Je te veux" remonte à 1893, l'année où Erik Satie a composé la musique malgré le fait qu'elle n'a été publiée qu'en 1897. C'était la première œuvre musicale publiée de Satie, et a été créée quelques mois après avoir été composée. La composition bien-aimée a rapidement attiré l'attention de la société artistique française et a rapidement pris son envol à l'international, atteignant finalement des continents lointains tels que l'Amérique du Sud et l'Amérique centrale.

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Le cabaret Le Chat Noir à Montmartre dessiné par Caran d'Ache en 1886

Après une période difficile, la fin de la guerre franco-prussienne, la commune et une économie très fragilisée, les français retrouvent peu à peu la paix, l'optimisme et une profonde envie à la fois de se divertir et de se cultiver.Les salles de concerts et les expositions sont bondées et sur les grands boulevards, on ne compte plus le nombre de cabarets, attractions, cafés-concerts et les chansons s'emparent absolument de toutes les nouveautés de l'époque : La Belle époque.

Les Caf Conc

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Je te veux est une pièce pour piano solo composée par Erik Satie à la fin du XIXe siècle. C'est l'une de ses compositions les plus populaires, caractérisée par son style romantique sentimental. Il a été décrit comme

"un hymne à l'amour", en raison de ses thèmes toujours d'actualité du désir et de la séparation. 

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Paulette Darty avec Erik Satie en 1924

Si Suzanne Valadon a été la seule relation amoureuse connue de Satie, Paulette Darty chanteuse aurait pu devenir la compagne de Satie si celui-ci n’avait pas eu peur de devenir "cocu" selon ses propres mots.

Le 2 février 1905, dans une lettre postée d’Arcueil à l’intention de Paulette Darty, Satie loue le charme de la chanteuse en affirmant notamment "qu’il faudrait avoir des entrailles de fer pour ne pas vous applaudir, pour ne pas claquer des pieds et des mains et même des dents".

"Je te veux" est une chanson d'Erik Satie pour la musique, et Henry Pacory pour les paroles. Cette valse lente sentimentale fut créée à la Scala, à Paris, en 1903, pour la chanteuse Paulette Darty, dont Erik Satie fut un temps l'accompagnateur.

 

 

Au début du XXe siècle, la pièce connaît une renaissance avec son adoption par la bohème artistique de Paris. Cette nouvelle popularité se traduit par les enregistrements de 1931 du chanteur et pianiste Paul Dukas et de la violoniste Lucie Robert, qui remettent la pièce sur le devant de la scène, l'aidant à devenir une œuvre musicale importante et le pilier du catalogue musical de Satie.

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"Je te veux" a rapidement fait le tour du monde et a été joué, enregistré et publié à plusieurs reprises par différents artistes aux influences modernes dans des genres tels que le jazz, le blues, la chanson et le rock. Les plus réussies de ces adaptations sont probablement l'enregistrement de Peggy Lee de 1951 et la version de 1968 du trio de jazz composé de Bill Evans, Tony Scotti et Eliane Elias. Il a même été utilisé dans la culture populaire, dans des films tels que The Curse of the Jade Scorpion de Woody Allen et dans le célèbre jeu vidéo Japanese Dance Dance Revolution.
Le genre de Je te veux est la musique de salon française, caractérisée par ses éléments dansants et sentimentaux.

 

La pièce est une valse en mi majeur à 6/8 et se compose de deux sections de huit mesures répétées jusqu'à la fin. Le thème est répété sept fois au total au cours de la composition, accompagné d'une Variation enrichie de petits motifs et d'éléments mélodiques.

En raison de sa structure de valse, la pièce a un sens palpable du rythme qui est continuellement maintenu tout au long de la composition. Le talent presque inégalé de Satie brille dans cet aspect, car le sens du rythme est parfaitement maintenu sans compter sur les notes aiguës. Les synchronicités des mains gauche et droite donnent à "Je te veux" une belle sensation de swing.


La beauté de "Je te veux" réside dans sa simplicité et sa mélodie sincère. La pièce est mélancolique mais pleine d'espoir, et ses accords suggèrent parfaitement un sentiment d'attente et de nostalgie qui résonne chez beaucoup de gens. Malgré sa simplicité, la pièce nécessite une grande quantité d'art habile afin d'être exécutée correctement.
En plus de sa mélodie envoûtante, l'attrait populaire de "Je te veux" est basé sur ses thèmes de désir et de séparation, qui sont souvent ressentis par de nombreuses personnes dans le monde moderne. Il peut être considéré comme un hymne à l'amour éternel, car il célèbre le désir malgré sa déception. Il est facile de comprendre pourquoi cette pièce est appréciée depuis des décennies et pourquoi elle continue d'attirer les auditeurs même à l'époque moderne.

 

​D'une grande beauté harmonique, elle a été reprise par Mady Mesplé, Mathé Altéry, Agnès Capri, Régine Crespin, Gigliola Negri, Nicolaï Gedda et Davide Bassino. Plus récemment, la chanteuse Juliette, les sopranos Jessye Norman, Marie Devellereau, Patricia Petibon et le groupe japonais ALI PROJECT l'ont enregistré à leur tour. Kaya, chanteur japonais, l'a également reprise dans son album Kaya Meikyoku Series Bon Jour !, chanson reprenant 5 grands titres français.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Le pianiste de jazz Jacky Terrasson a également adapté cette chanson pour la chanteuse Cécile McLorin Salvant (album Gouache sorti en 2012).

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